2 4 6 8 10 | Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur, Un automne jonché de taches de rousseur, Et vers le ciel errant de ton œil angélique, Monte, comme dans un jardin mélancolique, Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'azur ! - Vers l'azur attendri d'Octobre pâle et pur Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie, Et laisse, sur l'eau morte où la fauve agonie Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon, Se traîner le soleil jaune d'un long rayon. | ||
(Album de vers et de prose,
Bruxelles : Librairie nouvelle, 1887;
Gallica)
Stéphane Mallarmé - mallarme.de