I | 1 2 3 4 | Ô si chère de loin et proche et blanche, si Délicieusement toi, Méry, que je songe À quelque baume rare émané par mensonge Sur aucun bouquetier de cristal obscurci | |
II | 5 6 7 8 |
Le sais-tu, oui ! Pour moi voici des ans, voici Toujours que ton sourire éblouissant prolonge La même rose avec son bel été qui plonge Dans autrefois et puis dans le futur aussi. | |
III | 9 10 11 |
Mon cœur qui dans les nuits parfois cherche à s'entendre Ou de quel dernier mot t'appeler le plus tendre S'exalte en celui rien que chuchoté de sœur | |
IV | 12 13 14 |
N'était, très grand trésor et tête si petite, Que tu m'enseignes bien toute une autre douceur Tout bas par le baiser seul dans tes cheveux dite. | |
(Œuvres complètes. - Paris : Gallimard, 1998,
S. 67;
Stéphane Mallarmé - mallarme.de