de Madame Mallarmé | |||
I | 2 4 | Avec comme pour langage Rien qu'un battement aux cieux Le futur vers se dégage Du logis très précieux | |
II | 6 8 |
Aile tout bas la courrière Cet éventail si c'est lui Le même par qui derrière Toi quelque miroir a lui | |
III | 10 12 |
Limpide (où va redescendre Pourchassée en chaque grain Un peu d'invisible cendre Seule à me rendre chagrin) | |
IV | 14 |
Toujours tel il apparaisse Entre tes mains sans paresse | |
(La Conque, 1er juin 1891;
Gallica)
Stéphane Mallarmé - mallarme.de
de Mademoiselle Mallarmé | |||
I | 2 4 | Ô rêveuse, pour que je plonge Au pur délice sans chemin, Sache, par un subtil mensonge, Garder mon aile dans ta main. | |
II | 6 8 |
Une fraîcheur de crépuscule Te vient à chaque battement Dont le coup prisonnier recule L'horizon délicatement. | |
III | 10 12 |
Vertige ! voici que frissonne L'espace comme un grand baiser Qui, fou de naître pour personne, Ne peut jaillir ni s'apaiser[.] | |
IV | 14 16 |
Sens-tu le paradis farouche Ainsi qu'un rire enseveli Se couler du coin de ta bouche Au fond de l'unanime pli ! | |
V | 18 20 |
Le sceptre des rivages roses Stagnants sur les soirs d'or, ce l'est, Ce blanc vol fermé que tu poses Contre le feu d'un bracelet. |
(Les poésies de Stéphane Mallarmé : photolithographiées du manuscrit définitif.... - Paris : 1887;
Gallica)
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